Le rêveur et le rêvé
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Le rêveur et le rêvé
Les rêves sont des précieux symboles en eux-mêmes. Il en existe de toutes les variétés, tristes ou gais, cauchemars ou extases, dans lesquels on participe ou pas. Mais quand on participe, on se rend compte qu’en fait, on ne se voit pas dans le rêve, on ne voit pas le corps du rêvé, on voit à travers ses yeux, comme un esprit qui déambule et observe. Ceci dit, on peut ressentir (le rêveur) à travers le rêvé toutes sortes de sensations, comme dans la « réalité » : peur, tristesse, extase, excitation, battements du cœur, halètements, sueurs…
Par ailleurs, il est possible au rêveur de prendre conscience du rêvé (rêve conscient ou éveillé, voyage astral) et de le contrôler plus ou moins, de lui faire dire ou faire quelque chose. Par contre, le rêvé ignore complètement la personne qui dort dans le lit (le rêveur). Le rêvé « voit » des images : un univers, un monde, des symboles, des personnages, donc des projections (film) qu’il prend pour la réalité. Cette symbolique du rêve (rêveur / rêvé) peut nous permettre de comprendre notre véritable nature, en la transposant à nous : en réalité, nous sommes en plein dans un rêve de ce que nous croyons être la réalité. Ce rêve, c’est la soi-disante séparation de Dieu.
En effet, le rêveur (nous) est au rêvé, ce que notre Moi Supérieur (ou esprit conscient), est à nous. L’univers que nous voyons est un rêve, pure illusion : images et symboles que notre esprit inconscient projette « à l’extérieur ». L’univers est un film dont le centre de projection se trouve dans notre esprit. Parmi ces images, la plus importante pour nous : notre corps…Bref, tout ce que nous voyons n’existe pas, et d’ailleurs, nos yeux ne voient rien, c’est un rêve, c’est notre esprit qui envoie au cerveau des symboles qui sont interprétés comme la réalité physique.
Ce qui veut dire qu’à part mon esprit, il n’y a rien, donc que je suis seul « au monde ». Donc, que je suis Dieu, ou disons son Fils le Christ. Et les autres alors ? Vous qui me lisez, n’existez pas ? Vous êtes une illusion dans mon rêve, MAIS, ce raisonnement peut être fait par chacun de nous : chacun de nous est seul, et nous faisons tous le même rêve. Nous sommes individuellement chacun les yeux du rêveur qui contemple son rêve à travers le rêvé. Telles chacune des milles facettes des yeux d’une mouche, nous exprimons tous notre point de vue, ou perception. Ceci veut dire que, comme je suis Christ, nous sommes tous Christ, et que je dois considérer et aimer tous les autres comme tel !
Cette prise de conscience de cet état de rêve est très difficile, et impossible à faire seul (d’où l’aide qu’il nous faut demander), mais permet alors deux miracles. Le premier est que, tout comme il n’est pas possible de souffrir et de mourir dans un rêve, il n’est pas possible d’être réellement attaqué dans la réalité (d’autant plus qu’on est seul). La conscience du rêve est le SEUL moyen d’aller au-delà de la dualité et de pardonner tout ce que l’on voit. Ainsi, en voudrait-on à une personne qui dans un rêve nous donne un gifle, dont par ailleurs on ne ressent rien ? De même on ne pourrait en vouloir à un acteur parce qu’il a joué un rôle de salopard dans un film.
Comment autrement pardonner ? Si on ressent une émotion négative face à une situation / personne, et qu’on la croit bien réelle, on aura toujours mille arguments (ego) pour alimenter cette émotion / rancœur, et lutter contre elle ne peut pas être la solution, car ce sera alors une autre facette de l’ego qui est le maître illusionniste pour nous faire croire à fond dans ce rêve. Les peurs, les inquiétudes, les attachements, les rancœurs…sont autant de somnifères qui nous maintiennent dans le comas. Non, seule la prise de conscience que ce que nous vivons est une illusion, un rêve, permet de s’en détacher et de pardonner.
Toutes les épreuves douloureuses de la vie arrivent par surprise, ce qui nous fait réagir au quart de tour, et met notre système émotionnel à l’épreuve. L’émotion est tellement puissante qu’elle nous empêche de voir clair et nous fait instantanément oublier tous les bons principes de lâcher-prise qu’on a pu apprendre…La prise de conscience de l’illusion est un travail de tous les instants qui permet, à force de pratique, de diminuer le temps entre l’arrivée soudaine de l’événement désagréable, et le pardon véritable, c’est-à-dire systématique, pour tout, et sans arrière pensée. La spontanéité de ce pardon, et son automatisme (tout comme la respiration) sont les attributs de la maîtrise. Les Maîtres arrivent ainsi à rire des évènements « désagréables », et ne souffrent plus, même physiquement.
Le second miracle, est le réveil. Nous (l’esprit inconscient) sommes, tout comme le rêvé, tout à fait ignorant de notre véritable Moi (l’esprit conscient). Mais le fait de prendre conscience que nous rêvons, nous permettra graduellement, de nous réveiller, c’est-à-dire, de (re)fusionner avec notre Moi Supérieur. Ce réveil ne peut se faire que très lentement, car nous serions beaucoup trop effrayés si nous nous réveillions trop vite. Il se fait par étapes, ou par paliers de fréquences, les dimensions : comme des chambres de réveil ou de réanimation après un très long comas. L’amnésie s’estompe et on « reprend ses esprits »…
Mais tout cela ne peut se faire seul, il faut l’aide du Saint-Esprit : pour cela, il faut au préalable savoir pardonner tout dans notre rêve. Paradoxe sublime : on ne peut sortir du rêve qu’en le considérant comme tel, mais en devant y travailler comme s’il était réel…
Deniz
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